Espérons que les sauterelles, les grenouilles et autres plaies ne tombent pas toutes cette année.
Plus de peur que de mal cette fois ci
Espérons que les sauterelles, les grenouilles et autres plaies ne tombent pas toutes cette année.
Plus de peur que de mal cette fois ci
oui le titre est choc, mais n’est-ce pas le but ?
Bien loin de moi de faire une généralité, la preuve j’ai utilisé la forme interrogative, mais preuve en est que le mot solidarité ne fait pas partie du vocabulaire du plus grand nombre !
A Lille j’ai eu le temps de discuter un peu avec un voisin qui exposait aussi, et qui lui aussi, a été très gravement touché par la grêle.
Contrairement à moi, ancien francilien, lui est originaire du Médoc et est allé à l’école avec de très nombreux autres vignerons théoriquement des amis aujourd’hui ….
Suite à la grêle, certains de ces « amis d’enfance » se sont montrés presque plus affectés que lui par son malheur, mais se sont empressés de lui dire que malheureusement, eux non plus, même si il n’avaient pas été touchés par la grêle ne feraient pas le quota. L’interprétation est simple : « je compatis, je te plains mais tu n’aura rien !!! »
Continuer la lecture de Médoc : les vignerons sont-ils des cons !?
Mini grappes
Mini récolte
Mini rendements
Mini vendanges
avec les amis ce weekend puis des vendangeurs depuis lundi, nous terminons cette récolte historiquement mini.
Sauf la qualité qui est maxi !!!!
En plus d’avoir perdu 85% de la récolte il aurait plus manqué que ce soit pas bon 😆
Vous le savez la grêle a ravagé le vignoble le 9 juin. J’ai perdu entre 75 et 95 % de ma récolte.
Vendanger un hectare me coûte environ 2000 €
En temps normal, un hectare produit environ 6000 bouteilles
Les frais de vendanges me coûtent donc environ 30 centimes par bouteille
Cette année ma production selon les parcelles sera comprise entre 600 et 2000 bouteilles. Soit un coût de 1 à 3.3 € par bouteilles !!!!
J’ai donc embauché quelques vendangeurs pour récolter les parcelles capables d’atteindre les 2000 bouteilles mais je ne peux me permettre de dépenser plus de 3 € par bouteille pour les parcelles les plus touchées.
Je lance donc un appel aux bonne âmes généreuses qui voudraient m’aider à sauver un peu plus de récolte.
Les vendanges devraient commencer entre le 25 et le 29 septembre pour une durée de 5 à 8 jours.
Merci à tous de votre soutient.
That is the question !?!?
A l’heure ou j’écrit ce billet, je suis encore indécis.
Après avoir vu 75 à 100 % de la récolte ravagée par la grêle, je ne suis toujours pas certains de faire les vendanges …
Mais si la qualité est là je vais probablement ramasser quelques parcelles un peu moins ravagées.
Pour l’instant il ne reste plus qu’à espérer (ou prier pour ceux qui croient) que la météo soit clémente jusqu’aux éventuelles vendanges.
A suivre ….
Certains de mes collègues ont vu leurs vignes entièrement détruites, il ne reste plus une grappe ni une feuille.
Je croyais être un peu moins touché. Il restait des grappes et quelques lambeaux de feuilles.
Mais les espoirs diminuent avec le temps. Les mannes (grappes de fleurs) continuent de se dessécher. Des fleurs n’ont pas été fécondées ce qui fait ce que nous appelons la « coulure ». Je commence à voir des fleurs fécondées, qui ont « noué », donner des petits grains qui ne grossissent pas et ne grossiront pas.
Je dois encore attendre jusqu’au mois d’aout pour continuer de voir les pertes augmenter. Le bilan définitif ne peut toujours pas être fait.
Ce qui m’inquiète, c’est de savoir si je vais pouvoir récolter les quelques raisins qui arriveront jusqu’au vendanges. Car les vendanges à la main coutent très cher, et si je dois dépenser plus d’argent pour récolter que je n’en gagnerai à vendre le vin produit, autant ne pas récolter. Je limiterai ainsi la perte à toute une année de travail et n’aggraverai pas mes pertes.
Mais ayant quelques grappes et quelques feuilles, je conserve un semblant d’espoir qui me donne la force de retourner travailler mes vignes qui ont grand besoin d’attention.
A suivre…
Alors que les premiers bilans sont en train de se dégager suite au violent orage de grêle du 9 juin, les services de l’état commencent à faire leurs premières propositions d’accompagnement.
Je dois avouer que j’hésite entre le rire et les larmes….
Mais comme disait Beaumarchais, « je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer »
Voici donc un petit florilège de ce qui me fait le plus « rire » :
Voilà ! Après une nuit agitée, une journée de désemparement le premier bilan
On tente de reprendre un peu d’espoir, faire un traitement pour ne pas aggraver les choses avec quelques bio-stimulants ( je rassure les esprits critiques ce sont des extraits d’algues, homologués en bio) dans l’espoir de pouvoir sauver quelques grappes.
Il va ensuite falloir s’armer de quelques jours de patience et espérer que certains morceaux de grappe arrivent tout de même à fleurir, histoire de faire quelques barriques de vin au moins pour ma consommation personnelle !!!!
Comme si les aléas climatique ne suffisaient pas les cons s’en mêlent….
Touché très fortement par la grêle, je suis agriculteur et cela fait partie des risques du métier. Même si c’est très douloureux lorsque ça arrive ce sont certains de mes risques professionnels je les accepte.
Mais que les cons ferment leurs gueules !
Lu sur les site Sud Ouest et France Bleu Gironde en commentaire aux article sur l’orage qui a ravagé les exploitation de nombreux vignerons :
Réponse du plouc (toujours moi) Notre redevance ne permet elle pas au groupe Radio France d’avoir des modérateurs pour éviter des telle abjections ?
Je veux bien prendre sur moi de supporter les risques inhérents à ma profession, mais devoir faire face à tant de bêtise, méchanceté gratuite, inepties cela me révolte.
Que ces gens comprennent que nous avons travaillé depuis des mois pour produire, que nous avons dépensé beaucoup d’argent pour assurer cette production et qu’en 15 minute tout cet argent et ces efforts ont été réduits à néant.
Que n’ayant pas de production nous n’aurons peut être pas pas les moyens de produire de nouveau.
Que nous n’aurons pas de revenus pendant au moins un an et que l’emploi de nos salariés est menacé.
Mais au vu de ces commentaires je pense que l’ordinateur individuel et le « smartphone » ne sont toujours pas vendu ni avec un minimum d’éducation ni aucun neurone pour pouvoir au moins tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant d’en faire sortir des choses tellement putrides qu’on ne pourrait même pas fertiliser un champ avec.
NDLR : Toutes mes excuses pour mes propres fautes d’accords et autres coquilles mais j’écris cela sous la colère
À 2h45 cette nuit le vent à commencé à souffler fort puis l’orage était au dessus. En 15 minutes il est tombé pluie violente et grêle : environ 40 mm soit 40 litres par mètre carre en 1/4 d’heure soit près de 160 litres (16 cm) à l’heure par mètre carré…….
La grêle à ravagé les vignes, j’estime selon les parcelle entre 50 et 80% de perte. Il faut maintenant attendre quelques jours pour savoir quels rameaux vont finir de mourir et comment après avoir perdu 50 à 80% du feuillage le peu qui va rester arrivera à fleurir à peu près correctement.
Après 2013 et 70 % de perte je vous laisse imaginer les conséquences de cet orage.
Mais ne désespérons pas il est encore prévu la même chose pour cette nuit. Et si par miracle on en réchappe il faudra encore tenir jusqu’à fin septembre !!!!