C’est t’i pas mignon ?

Jeune femelle chevreuil

Trouvée un dimanche matin entre la vigne et le bois, dans la tournée du tracteur.

C’est mignon comme cela, mais je vous jure que lorsqu’elle et ses trop nombreux congénère me ravagent les vignes je ne trouve plus ça attendrissant du tout.

Que ce soit au printemps où les chevreuils mangent les jeunes rameaux entiers, détruisant ainsi toute la récolte et compromettant la suivante, qu’à l’approche des vendanges où ils viennent de repaitre de raisin mûrs. Depuis le Covid ils pullulent et entraînent de très gros dégâts, certaines parcelles peuvent être entièrement détruites.

Alors que durant l’hiver je trouve ça adorable et suis heureux de vivre dans ce cadre, côtoyant chevreuils, cerfs, biches, lapins, sangliers, lièvres, blaireaux et autres renards. Un cadre de vie vrai et sain !

Le bonheur d’aller travailler

Après le catastrophique millesime 2021 ou le gel m’a détruit 90 % de ma récolte, cette année à peine 10% de pertes sur quelques parcelles.

La vigne est magnifique, il y a de belles mannes (grappes de boutons floraux) qui promettent une copieuse récolte.

J’avoue être un vigneron heureux et radieux d’aller travailler dans mes vignes au moins autant que j’étais triste et trainait les pieds l’année dernière 😃

2021, vivement la fin :-(

Mon pari qualitatif est très largement gagnant

La preuve en image

Malheureusement je savais que suite aux gelées printanières la perte serait énorme mais pas à ce point là…

75% de perte constatée à l’heure de vérité une fois dans les cuves au moins pour les merlots.

Sachant que mes cabernets sauvignon ont plus été touchés la seconde phase de vendanges sera aussi désespérante.

Au moins la qualité est au rendez-vous, je me focalise sur ce bon côté !

Audit HVE du SME : OK

Oui, dit comme ça c’est pas très clair !!!

Hier après-midi, j’ai été audité dans le cadre de mon engament dans le Système de Management Environnemental (SME).
Pour simplifier, le CIVB (Comité Interprofessionnel de Vins de Bordeaux) met à disposition des vignerons de très nombreux outils (base documentaire, relevé GPS des parcelles, formations, documents préfabriqués) pour suivre et respecter les diverses règlementations, tant sur la sécurité du travail, les trop nombreuses déclarations aux diverses administrations, et la partie environnementale qui est ma principale préoccupation.

Et lorsque l’on respecte le lourd cahier des charges mis en place il est possible de prétendre à des certifications comme la HVE : Haute Valeur Environnementale pour laquelle j’ai donc été audité hier avec succès, et j’avoue un succès plus important que je n’aurai cru.
Sur la partie respect de l’environnement je ne me faisais pas de soucis, en revanche sur tous les documents, registres divers et variés, déclarations et autre formalités purement bureaucratiques je ne suis pas franchement au top, préférant être sur le terrain qu’au bureau à faire de la paperasse !

Grace à une auditrice très compétente et pédagogue, j’ai pu mettre en ordre ce qui péchait un peu sur le plan administratif et finalement je n’était pas tant à la ramasse.
Donc voilà ma certification HVE fièrement validée. Ca ne changera pas la qualité de mes Médoc, mais avec la certification Bio vous avez une preuve de plus de mon implication dans le respect de l’environnement.

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