Cash Impact : émission mensongère

Cela fait quelques années que je ne regarde plus ce type de reportages polémiques car je  trouve que le sensationnalisme en fait des émissions mensongères.

Je connais suffisamment mon métier et ma filière pour savoir que les arguments sont tronqués et présentés de manière fallacieuse jusqu’à en devenir fausses. Si c’est le cas pour le sujet que je maîtrise un minimum je suis convaincu qu’il en est de même pour les autres métiers, n’avez vous pas remarqué la même chose que moi sur un sujet que vous connaissez bien ?

Alors maintenant je ne regarde plus que des reportages avec une approche scientifique et loin de la polémique car ceux là, même si ils sont parfois incomplets, ils n’en viennent pas à être mensongers…

Ci dessous le communiqué de presse du CIVB remettant certaines choses en perspectives/

 

 

Un dernier traitement pour la route !!!!

Bien que je sois lion d’être un acharné des traitements, nous avons eu près de 120 m  de pluie en une semaine !!!!!! (soit 120 litres d’eau par mètre carré )

Alors j’ai fait samedi un levurage à la vigne 😉
Habituellement nous utilisons les levures au chai pour assurer la fermentation alcoolique. Dans la cas présent, c’est un autre type de levures pour lutter contre la pourriture.

A ce stade les raisins sont presque mûrs et c’est le presque qui pose problème !
Les gros abats d’eau de la semaine dernière ont entraîné un gonflement des raisin  qui sont sur le point d’éclater. Si ils éclatent, la pourriture grise autrement appelée Botrytis cinerea va gâcher la qualité plus que prometteuse de ce millésime 2015 en Médoc.
J’espère que ces levures vont assurer leur office :  se multiplier à la surface du raisin aux endroits ou se trouvent les micro-fissures dans les peux et ainsi empêcher le malin Botrytis de s’y installer…

A suivre dans la semaine…

Polemique pesticides/insecticides

Je voudrai revenir sur un sujet très polémique : les traitements des cultures.

Tout le monde se souvient l’année dernière de ce vigneron qui a refusé de soit-disant déverser des pesticides inutiles dans ses vignes.
Je voudrai rappeler que cette lutte en plus d’être obligatoire est les seul moyen (actuellement) de réduire le risque de voir se propager la flavescence dorée : une maladie de la vigne qui pourrait rayer le vignoble francais de la carte comme le phylloxéra au 19° siècle.

Étant moi aussi en conversion « Bio » je m’inscrit en faux sur tous les propos tenu par ce vigneron dont je ne citerai pas le nom pour ne pas lui faire de publicité.
Il existe un moyen efficace de lutte homologué en agriculture « bio » ce produit s’appelle le Pyrevert. Il est issu d’une plante voyez ici sa fiche technique : Pyrevert-ft et ici la fiche de sécurité : Pyrevert-fds-19.04.12 Continuer la lecture de Polemique pesticides/insecticides

Traitements suite et fin !

Voilà la campagne de traitements qui se termine, le temps de dresser un petit bilan de cette campagne assez particulière.

La météo a été avec nous dans l’ensemble puisque nous avons eu un été particulièrement sec. D’habitude cela nous permet de repousser un peu certains traitements pour au bout de la campagne en avoir évité un à deux.
Cette année j’ai fait un essai en bio sur 2,5 hectares, et raisonné au maximum sur tout le reste de l’exploitation. J’ai donc eu le mêmes cadences sur les deux parties : la partie bio et la partie raisonnée.
Et à ce jour je n’ai fait que 5 traitements sur toute la saison, ce qui est un record !!! Surtout si l’on ajoute à cela que les deux premiers ont été fait à demie dose, et que les trois autres ont été fait à 60% de dose !
En théorie, sur la partie bio, il faut traiter de nouveau dès que le vigne a poussé significativement ou dès qu’il a plut 20mm, quant à la partie raisonnée, les produits sont efficaces quelle que soit la pousse de la vigne et les pluies durant 14 jours. En fonction des conditions météo, on peut repousser le traitement juste avant la prochaine pluie.

En résumé en lutte systématique certains voisins ont traité tous les 14 jours depuis le début de campagne soit 10 à 12 traitements contre le mildiou et l’oïdium, plus deux à quatre traitements anti-botrytis plus deux traitements contre les vers de la grappe soit un total de 18 traitements dans la saison.
Pour ma part je vous disais avoir fait 5 traitements contre le mildiou et l’oïdium, et c’est tout ! La vigueur de mes vignes étant très maitrisée, la charge très modérée, plus l’effeuillage, je ne fais aucun traitement anti-botrytis depuis de nombreuses années. Pour ce qui est des vers de la grappe, mon piège me permet de faire des comptages et ainsi, comme cette année, lorsque la pression est faible, je ne fais pas de traitement.

Voilà donc une année très exceptionnelle, qui avec un suivi très attentif m’a permis de réduire d’une façon jamais vue le nombre de traitements, et aussi les doses utilisées. Une expérimentation grandeur nature très risquée, mais très enrichissante, qui va me permettre de raisonner sur de nouvelles bases les années suivantes afin de réduire encore plus l’usage de produits phytosanitaires.

Rendez vous au printemps prochain pour suivre la saison 2 de votre désormais série favorite : Traitements à Hourbanon 😉

Traitements suite

Dans un précédent billet, je vous parlais d’informations importantes à venir sur ce sujet délicat, médiatique et controversé que les traitements.

Eh bien ça y est, cette année je fais un essai en bio

Vous savez déjà sinon je le rappelle que je n’utilise aucun désherbant chimique pour entretenir mes sols. Uniquement les labours, qui permettent de limiter les mauvaises herbes qui étouffent la vigne, mais aussi permet d’enfouir ces mauvaises herbes qui représentent donc un apport de matière organique. En fait c’est du deux en un, ça « nettoie » le sol et ça fertilise naturellement.

Je suis de plus en lutte raisonnée depuis 1988. La lutte raisonnée, en gros consiste à choisir les matières actives (produits) les moins toxiques dans la famille des « chimiques », et de traiter le moins possible. Donc lorsque les conditions météo ne sont pas favorables aux ravageurs et maladies de la vigne, on suspend, retarde voire supprime des traitements.

Voilà donc cette années un essai mené en Bio. Il s’agit là de n’utiliser pour lutter contre les ravageurs et maladie de la vigne que des produits homologués en lutte biologique. Essentiellement le cuivre et le souffre, en respectant les doses maximales par an autorisées par le « label » bio, qui sont évidement bien inférieures aux doses légales.

Seul petit soucis, la pluie. En effet ces produits sont des produits de contact qui ne pénètrent pas dans la plante, et sont donc lessivés dès que nous avons une pluie significative. Or même si nous sommes dans une région chaude avec une météo assez clémente, ma situation sur la façade Atlantique fait que nous avons pas mal de pluies. Cela oblige donc à renouveler le traitement dès qu’il pleut. Et une journée de traitement c’est pour moi 180 litres de gasoil. Donc mon essai vise à voir si non seulement je suis capable d’avoir une vigne en « bonne santé » avec une récolte de qualité, mais aussi à juger du bilan écologique en général. Car si une année je dois traiter dès qu’il a plut, il est arrivé des années ou il aurait fallu traiter tous les 3 à 5 jours, tandis que en lutte raisonnée je ne traite au mieux que tous les 15 jours. Car ne compte pas seulement les quantité de produits utilisés, mais aussi tous les à-coté.

Voilà à suivre …….

Début des traitements

Eh oui voilà le stade ou la vigne devient sensibles aux maladies telles que le mildiou et l’oïdium (les deux principales).

Je me passerai bien de traiter mais sans traitements contre les parasites de la vigne, pas de raisin donc pas de vin 🙁
En lute raisonnée depuis 1988, nous avons beaucoup progressé depuis. En effet, la modélisation des maladies est de plus en plus performante et précise. Nous pouvons savoir en fonction des températures, des pluies, de l’hygrométrie et de nombreux autres facteurs si les spores de ces maladies sont mur et peuvent contaminer la vigne et dans le cas contraire repousser les traitements. Si la météo n’est pas favorable au cours de la saison à des contaminations, nous avons là encore une possibilité de repousser le traitement suivant. Au bout du compte il es assez facile d’économiser un à trois traitement phytosanitaire dans la campagne !!!!!

Pour e faire encore plus, sur les premiers traitements, la végétation est encore faible, donc je ferme les sorties du haut sur le pulvérisateur, ce qui permet de réduire fortement les doses de produit utilisées. Par exemple sur le premier traitement, je n’ai utilisé que 40% de la dose normale !

Cette année je vais mener deux essais sur l’exploitation pour réduire encore plus l’impact sur l’environnement donc:
à suivre ….

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