L’autre soir, Guillaume qui veillait tard devant son ordinateur, et avec qui je discutais sur MSN, m’a demandé « Mais qu’est-ce que tu fais là à la minute ? ». Cela fait pourtant 13 ans que nous nous connaissons et il est comme mon frère, pourtant le mystère persiste sur toutes les formules magiques, les incantations et les danses du chai que je peux faire pour transformer le raisin en vin.
Point de formule magique ni incantations, mais une bien curieuse danse du chai.
Du matin au soir et du soir au matin, de vais de cuve en cuve, refroidissant certaines qui sont en macération pré-fermentaire, chauffant d’autre pour lesquelles je veux commencer la fermentation alcoolique, et travaillant à extraire le bon contenu des peaux de raisin pour le transférer dans le jus en fermentation pour celles qui sont déjà démarrées.
Le tout en enregistrant absolument toutes les opérations effectuées.
Je vais donc de cuve en cuve faire un remontage, un délestage, et ainsi de suite une fois arrivé à l’autre bout du chai, je retourne au début et recommence, car chaque cuve a droit à au moins 5 remontages par jour. Je vais donc de cuve en cuve monte en haut de l’une et re descend de l’autre et recommence encore et encore.
Surveillant ma pompe à chaleur et mes 5 pompes, vérifiant qu’aucune baille ne déborde, que les pompes ne se bouchent, que les cuves ne débordent pas et lavant encore et toujours le chai et tout le matériel.. C’est donc à cela que je passe 15 à 18 heures par jour durant ce mystérieux processus de vinification.
Voilà vous savez tout ! Ou presque car je me garde certains secrets de fabrications, il ne faudrait pas que vous arriviez à faire du vin aussi bien que moi sinon vous ne m’en achèteriez plus 😉
0 commentaires